Patrimoine et imaginaire - Mission Île de la Cité | Valorisation de patrimoine. Stockage d'oeuvres d'art.

Projet d’obélisque sur le pont-neuf, 1809

Projet d’obélisque sur le Pont Neuf; vue de l’île de la Cité, 1809.
Benjamin Zix (1772-1811)

Crédits: ArtRMN-GP
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Sur le Pont Neuf était prévu du reste un monument qui compenserait heureusement
l’abandon du projet sur l’emplacement de la Madeleine. Décrété en août 1809, l’obélisque de
granit, haute de 180 pieds, serait dédié au Peuple français, mais orné de motifs militaires,
comme si l’empire français tout entier ne devait et ne pouvait être que militaire. Il aurait conté
« tous les faits qui avaient illustré la France durant les campagnes de 1809 ». Le « plus grand
de tous les monuments de ce genre » aurait dû être terminé en 1814.

Source: Annie Jourdan, « Le Grand Paris de Napoléon, du rêve de magnificence au rêve d’utilité », Université d’Amsterdam

http://www.napoleonicsociety.com/french/pdf/parisdenapoleon.pdf

Projet d’obélisque à élever sur le Pont Neuf, 1809.
Louis-Pierre Baltard

Crédits: Paris Musées
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projet d’un marché aux fleurs et aux fruits, quai aux Fleurs, F. Chassériau, 1828.

Vue intérieure du projet d’un marché aux fleurs et aux fruits, quai aux Fleurs, 1er novembre 1828. 4ème arrondissement, Frédéric Chassériau.

Paysage parisien imaginaire de Le Corbusier, 1917

Le Corbusier, Paysage parisien imaginaire, 1917.

étude personnelle de Cl. Le Coeur, 20e siècle

Claude Le Coeur, aménagement futuriste de l’île de la Cité.

Crédits: SIAF / Cité de l’Architecture et du Patrimoine / Archives d’architecture du XXe siècle
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Extension du Palais de Justice et réaménagement des abords, projet de Louis-charles-Théodore Charpentier, 1842

Projet d’extension du Palais de Justice et de remodelage partiel de ses abords, avec un couvrement partiel du bras sud de la Seine, la construction d’une bibliothèque royale et un nouvel alignement pour plusieurs îlots de part et d’autre du bras du fleuve. Projet d’aménagement urbain, cathédrale Notre-Dame et ancien hôtel-Dieu.
Arch. Louis-Charles-Théodore Charpentier, 1842.

Crédits: Musée Carnavalet

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projet de construction de l’archevêché de Notre-Dame de Paris, lithographie de letronne, 1837

Plans proposés pour la construction de l’archevêché de Notre-Dame de Paris, lith. de Letronné, 1837.

Crédits: BnF – Gallica

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Réaménagement de l’île de la Cité par les frères Avril, 19e siècle

Plan d’ensemble de la cité et de ses abords, avec ses embellissements et améliorations projetés, frères Avril, 19e

Crédits: BnF – Gallica

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Palais de justice de paris, projet de Jean-Nicolas Huyot, 1838

Palais de Justice de Paris. Vue générale du projet approuvé par le conseil général de la Seine du 28 octobre 1838

Architecte : Jean-Nicolas Huyot

Sources : Collection Paris Musées

Plan de la Cité Dessiné par A. Portret, 1862

Plan de la Cité / Dessiné par A. Portret, 1862

Crédit : BnF – Gallica

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Lors des grands travaux de rénovation de Paris du Baron Haussmann, de nouveaux rôles sont dévolus à l’Île de la Cité. Le cœur de Paris n’est dorénavant plus dédié à l’habitation mais développe une symbolique plus forte, en tant que siège administratif et haut lieu de tourisme. Ce plan de 1862 est le témoin des réflexions qui se développe tout au long du XIXe siècle autour de ces nouveaux enjeux d’aménagement.

Plan général des embellissements de Paris, Charles De Wailly, 1785 (extrait)

Plan général du projet des embellissements de Paris.

Projet d’utilité et d’embellissement pour la ville de Paris qui s’accorde avec les projets déjà arrêtés par le gouvernement, dans lequel on a rassemblé de nouveaux monuments des places publiques, des percés nécessaires pour donner des communications, augmenter les courants d’air et où l’on propose la réunion des trois isles en une seule, les moyens de diriger le courant du bras septentrional de la rivière de manière à le rendre plus navigable et de l’autre à en former un port… au centre de la capitale, composé par C. de Wailly, architecte du Roi…

Crédits: BnF – Gallica

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Haussmanhattan

Crédits: Luis Fernandes – Haussmanhattan

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« PROJET DE LA PLACE DU PALAIS DE JUSTICE »

Architectes: Joseph-Louis Duc et Honoré Daumet.

Crédits: State Library Victoria
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Inscription dans le cartouche: « 1869 / à Monsieur le Baron Haussmann, sénateur, préfet du département de la Seine. Projet de la place du Palais de Justice. Des portiques conduisant du Pont neuf au Palais de Justice forment une Place au centre de laquelle est érigée la statue de Napoléon 1er Législateur entourée de celles des magistrats les plus célèbres. Les boutiques placées sous les portiques seraient occupées par des costumiers, des libraires de Jurisprudence, des buvettes, des administrations de journaux judiciaires. Les boutiques placées sur les deux quais de l’Horloge et des Orfèvres conserveraient leur destination actuelle. »

l’île « Sur un plateau »

Albert Robida (1848-1926),
L’île de Lutèce : enlaidissements et embellissements de la Cité (Paris: H. Daragon, 1905), p. 41

Crédits: Gallica – BnF
Source: Lien

illustration D’EUGÈNE-EMMANUEL VIOLLET-LE DUC, 1863

Eugène-Emmanuel Viollet-Le Duc, façade de Notre Dame de Paris, extraite des Entretiens sur l’architecture, (Paris: Morel et cie, 1863), Atlas, Pl. XIV.
Image tirée du tome troisième [18] – Source de l’image: Lien
Commentaire cf. Septième entretien, p. 299 et suivantes. Source du texte: Lien

En 1863, paraissent les Entretiens sur l’architecture d’Eugène-Emmanuel Viollet- Le Duc, accompagnés d’un atlas dans lequel figure cette illustration. Partant d’une analyse de la composition et des dimensions de l’existant, Viollet dessine une façade occidentale de Notre Dame idéale, telle qu’il pense que les architectes médiévaux l’avaient imaginée. Cette représentation hypothétique est accompagnée d’une description argumentée (Cf. Septième entretien, p. 299 et suivantes).

Viollet appréhende la façade occidentale en tant qu’objet homogène, recouvrant des sous-ensembles et articulant plusieurs échelles; sa composition obéit à des principes logiques, qui convoquent notamment la statique et la géométrie. Le rôle de la perception visuelle du spectateur est aussi déterminant: il régule la juxtaposition de plein et de vide, d’horizontalité et de verticalité, dans un souci d’harmonie de l’ensemble; cette expérience visuelle est objectivée. L’architecte se livre donc à une analyse morphologique (au sens littéral de découpage formel): il parcourt la façade de la composition générale jusqu’à l’appareillage des pierres, il examine la division spatiale des niveaux et des travées, les rapports de plein et de vide, jusqu’aux dimensions du décor sculpté. Mais chaque élément identifié est toujours mis en relation avec ceux qui lui sont contigus, ou avec la façade dans sa globalité. Pour lui, aucune forme, aucune dimension n’est laissée au hasard: le dessin traduit une méthode incorporée et une maîtrise des effets.

Par les points de vue qu’il sollicite et par les arguments qu’il avance pour justifier cette représentation hypothétique, Viollet donne un exemple de sa lecture rationnelle de l’architecture médiévale. Il est également intéressant de noter que ce dessin et ces propos sont publiés en 1863, dans un ouvrage théorique; ils ne figurent pas dans le projet de restauration que Viollet soumet avec Lassus en 1844 pour remporter l’appel d’offres. En d’autres termes, cette représentation et cette argumentation sont clairement postérieurs au projet architectural et semblent obéir principalement à des fins théoriques et pédagogiques.

Projet d’Eugène-Emmanuel Viollet-Le Duc, 1858-59

« Plan des abords de la cathédrale de Paris » (Projet) – 1858
Source: Lien

Demeure de l’archevêque, le Palais de l’Archevêché de Paris fut détruit lors d’émeutes en février 1831. En marge du chantier de restauration de la cathédrale (1845-1864), Eugène Viollet-le-Duc proposa de réaménager le chevet et de construire un nouveau palais.