Mercedes Classe S

Pas besoin de la présenter. Tout le monde l’a connaît et sait qu’elle est la reine des routières. Mais son histoire ?

W187 (1951-1954) : La toute première

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne est en ruines. Mercedes-Benz, dont 80 % des usines ont été détruites, a produit principalement des bicyclettes et des camions pendant le conflit. La marque, qui fabriquait avant-guerre des modèles haut de gamme comme la W142 ou la Typ Grosser (jusqu’en 1943), lance en 1951 la W187 220. Ce modèle est le premier de que l’on peut considérer comme la Sonderklasse (classe supérieure) de Mercedes, même si elle n’en prend pas la désignation à l’époque, les modèles conçus avant-guerre ne correspondant pas, dans leur conception ou leur positionnement commercial, à cette nouvelle catégorie.

Cette berline symbolise la renaissance industrielle du pays et le retour du luxe allemand, marquant la première génération de ce qui deviendra la Sonderklasse (Classe S, ou « classe supérieure »). Sous la direction de Karl Wilfert, responsable du design postwar, la W187 arbore des lignes classiques mais modernisées. Inspirée des modèles d’avant-guerre et d’une longueur de 4,51 m, elle intègre des phares encastrés dans les ailes et une calandre plus fluide, un design robuste qui tranche avec les standards de l’époque. Son développement, dans un contexte de ressources limitées, a coûté environ 5 millions de marks, une somme modeste pour reconstruire les usines de Sindelfingen et concevoir un nouveau moteur. Ce six-cylindres en ligne de 2,2 litres (M180) développe 80 ch à 4 600 tr/min, permettant une vitesse maximale de 140 km/h et un 0 à 100 km/h en environ 20 secondes – des performances respectables pour l’époque, bien que modestes face aux standards futurs. Une version améliorée du M180, portée à 85 ch, sera proposée dès 1952 pour les coupés et cabriolets, offrant une conduite légèrement plus dynamique.

La W187 introduit des innovations notables : un arbre à cames en tête (SOHC) pour une meilleure efficacité, une suspension indépendante à l’avant avec ressorts hélicoïdaux, et une structure renforcée qui pose les bases de la sécurité Mercedes, avec des zones de déformation rudimentaires. Elle est équipée d’une boîte manuelle à 4 rapports, avec une option de surmultiplication (overdrive) pour réduire la consommation, estimée à 11 L/100 km. En termes d’équipements, la W187 propose des finitions luxueuses pour l’époque : sellerie en cuir, inserts en bois de ronce, et un chauffage à air pulsé, un luxe rare dans les années 1950.

Face à des concurrentes comme la Rolls-Royce Silver Dawn (4,6 L, 130 ch, 150 km/h) ou la Jaguar Mark VII (3,5 L, 160 ch, 160 km/h), la W187 se distingue par sa fiabilité allemande et un prix plus abordable, autour de 11 000 marks (environ 30 000 € actuels ajustés). Environ 18 000 unités sont produites entre 1951 et 1955, dont 16 154 berlines, 1 278 coupés et 557 cabriolets – un succès modeste mais encourageant pour une marque en reconstruction.

W180 « Ponton » (1954-1959) : Modernité

Dans les années 1950, l’économie allemande se redresse, grâce notamment au plan Marshall, et Mercedes-Benz cherche à moderniser son image pour répondre à une demande croissante de confort et de style. La W180, surnommée « Ponton » en raison de ses ailes arrondies évoquant la coque d’un bateau, est lancée en 1954 sous la direction de Friedrich Geiger, designer déjà célèbre pour la 300 SL « Gullwing ». Déjà en avance sur son temps, cette génération de Sonderklasse a une conception et des performances qui se rapprochent déjà de celles d’une voiture du 21ème siècle.

Avec sa silhouette fluide de 4,67 m, ses lignes intégrées et sa carrosserie monocoque – une première pour une berline Mercedes – la W180 marque un tournant esthétique et structurel, abandonnant les châssis séparés des modèles précédents. Ce passage à un châssis moderne a nécessité un investissement estimé entre 10 et 15 millions de marks, reflétant l’ambition de la marque à l’aube d’une nouvelle ère, notamment pour moderniser les chaînes de production à Sindelfingen.

Sous le capot, la W180 débute avec un six-cylindres en ligne de 2,2 litres (M180 II) développant 85 ch à 4 800 tr/min, permettant une vitesse maximale de 150 km/h et un 0 à 100 km/h en 17 secondes. En 1956, une version 220 S portée à 100 ch (puis 106 ch avec carburateurs doubles) est introduite, avant l’arrivée de la 220 SE en 1958, équipée d’une injection directe Bosch – une première pour une berline Mercedes – qui pousse la puissance à 115 ch à 5 000 tr/min, avec une vitesse de pointe de 160 km/h et un 0 à 100 km/h en 14 secondes. La consommation moyenne s’établit à 12 L/100 km, un chiffre raisonnable pour l’époque. La W180 bénéficie aussi d’une suspension indépendante à l’avant et à l’arrière (essieu oscillant), d’une direction à recirculation de billes pour une meilleure maniabilité, et d’une rigidité accrue grâce à la monocoque, améliorant le confort et la tenue de route.

Côté équipements, la W180 se distingue par son luxe : sellerie en cuir ou en tissu de haute qualité, tableau de bord en bois précieux, vitres teintées en option, et un système de chauffage-ventilation avancé. Une option notable est la boîte automatique Hydrak (à partir de 1957), un embrayage hydraulique semi-automatique, rare pour l’époque, qui séduira les conducteurs en quête de confort.

Face à des rivales comme la BMW 501 « Baroque Angel » (6 cylindres, 2,0 L, 100 ch, 135 km/h) ou la Citroën DS (4 cylindres, 1,9 L, 75 ch, 140 km/h, mais révolutionnaire avec sa suspension hydropneumatique), la W180 se démarque par sa fiabilité, son prestige et un prix compétitif d’environ 12 500 marks (équivalent à 35 000 € actuels ajustés). Environ 85 000 exemplaires sont produits entre 1954 et 1959, dont 55 902 berlines 220 S, 3 429 coupés/cabriolets 220 S, et 2 178 berlines 220 SE à injection.

W111 « Fintail » (1959-1965) : Elégance

Lancée en 1959 dans un contexte d’essor économique mondial, la W111 « Fintail » se distingue par son design audacieux avec des ailerons arrière inspirés des Cadillac américaines, combinant une élégance européenne à des avancées sécuritaires majeures, sous la direction de Paul Bracq et Friedrich Geiger, avec un accent mis sur la conquête d’un marché international en expansion.

D’une longueur standard de 4,87 m, la W111 repose sur une carrosserie monocoque robuste et offre une gamme de moteurs six-cylindres évoluant de 1,9 litre (95 ch à 5 200 tr/min, vitesse maximale de 155 km/h, 0 à 100 km/h en 15 secondes) à 3,0 litres sur la 300 SE (170 ch à 5 400 tr/min, 185 km/h, 0 à 100 km/h en 12 secondes). La consommation varie entre 11 et 14 L/100 km selon les motorisations, avec un réservoir de 65 litres offrant une autonomie moyenne de 500 km. Le poids oscille entre 1 350 et 1 550 kg, et la transmission est assurée par une boîte manuelle 4 rapports ou une boîte automatique 4 rapports en option, avec un développement coûtant entre 20 et 30 millions de marks pour intégrer sécurité et style.

La W111 introduit des innovations révolutionnaires : les zones de déformation conçues par Béla Barényi pour absorber les chocs, des freins à disque avant dès 1961 (puis arrière en option sur la 300 SE) pour une puissance de freinage accrue, et une suspension pneumatique optionnelle sur la 300 SE, offrant une stabilité exceptionnelle sur routes irrégulières. La suspension avant repose sur des doubles triangles superposés avec ressorts hélicoïdaux et barre stabilisatrice, tandis que l’arrière utilise un essieu oscillant avec ressorts compensateurs. La direction à recirculation de billes est précise, et la structure renforcée améliore la rigidité torsionnelle. Les équipements intérieurs incluent une sellerie en cuir ou tissu haut de gamme, un tableau de bord en bois précieux (noyer ou palissandre), un système de chauffage-ventilation à deux zones, des vitres électriques en option dès 1963 et un toit ouvrant manuel disponible sur les berlines.

Face à des concurrentes comme la Rolls-Royce Silver Cloud II (6,2 L, 180 ch, 180 km/h, consommation de 18 L/100 km) ou la Jaguar Mark X (3,8 L, 220 ch, 190 km/h, 0 à 100 km/h en 10 secondes), la W111 se démarque par sa sécurité et son prix de départ d’environ 18 000 marks, équivalent à 50 000 € actuels ajustés. Environ 330 000 unités sont produites, combinées avec la W112, dont 111 000 berlines 220/220 S/220 SE, 14 173 coupés et cabriolets 220 SE, et 6 548 unités de la 300 SE. Aucune version longue spécifique n’est proposée, mais l’espace intérieur généreux, avec un empattement de 2,75 m, répond aux attentes d’une berline de luxe de cette époque.

W112 « Fintail » (1959-1965) : Sommet

Introduite en 1959 parallèlement à la W111, la W112 cible une clientèle élitiste recherchant un luxe supérieur dans un marché en pleine expansion, reprenant les bases techniques de sa sœur mais avec des finitions nettement plus raffinées et une conception optimisée sous la direction de Paul Bracq, visant à rivaliser avec les fleurons britanniques.

Longue de 4,87 m, la W112 repose sur les moteurs six-cylindres de la W111, culminant avec le 3,0 litres de la 300 SE (170 ch à 5 400 tr/min), offrant une vitesse maximale de 185 km/h et un 0 à 100 km/h en 12 secondes, avec une consommation moyenne de 13 L/100 km et un réservoir de 65 litres pour une autonomie d’environ 500 km. Le poids atteint 1 650 kg en raison des équipements supplémentaires, et la transmission propose une boîte manuelle 4 rapports ou automatique 4 rapports, avec un surcoût de développement de 5 à 10 millions de marks par rapport à la W111 pour accentuer son exclusivité et sa sophistication.

La suspension pneumatique devient standard, garantissant une tenue de route exceptionnelle et un confort optimal, avec une suspension avant à doubles triangles superposés et une arrière à essieu oscillant, toutes deux équipées de ressorts pneumatiques ajustables. Les freins à disque avant et arrière (de série sur la 300 SE) offrent une puissance de freinage supérieure, et la structure monocoque intègre les zones de déformation de Barényi pour une sécurité accrue. La direction assistée à recirculation de billes améliore la maniabilité malgré le poids. Les finitions intérieures se distinguent par des chromes abondants sur la calandre et les contours de fenêtres, une sellerie en cuir pleine fleur disponible en cinq coloris (noir, beige, rouge, bleu, gris), des inserts en bois massif (palissandre ou ébène), un système de chauffage à réglage thermostatique et des vitres électriques de série dès 1961.

Face à la Bentley S2 (6,2 L, 200 ch, 180 km/h, consommation de 20 L/100 km) ou la Rolls-Royce Silver Cloud II (6,2 L, 180 ch, 180 km/h), la W112 offre une alternative technologique plus accessible à un prix d’environ 22 000 marks, soit environ 60 000 € actuels ajustés. Seulement 7 000 unités sont produites, dont 5 202 berlines 300 SE et 1 839 coupés/cabriolets, soulignant son caractère exclusif. Aucune version « L » n’est disponible, mais l’empattement de 2,75 m et les matériaux haut de gamme offrent un espace intérieur spacieux et raffiné, idéal pour une clientèle exigeante.

W108 (1965-1972) : Sobriété et performance

Lancée en 1965 pour succéder à la W111, la W108 adopte des lignes rectilignes et modernes sous la direction de Paul Bracq, répondant à une demande croissante pour des berlines sobres mais performantes, dans un marché automobile des années 1960 marqué par une compétition accrue entre constructeurs européens pour allier élégance et puissance.

Longue de 4,90 m, la W108 propose une gamme étendue de moteurs, du six-cylindres 2,5 litres (130 ch à 5 400 tr/min, vitesse maximale de 170 km/h, 0 à 100 km/h en 13 secondes) au V8 6,3 litres de la 300 SEL 6.3 (250 ch à 4 000 tr/min, 205 km/h, 0 à 100 km/h en 6,5 secondes). La consommation oscille entre 12 et 16 L/100 km, avec un réservoir de 82 litres offrant une autonomie de 500 à 600 km. Le poids varie de 1 500 à 1 750 kg selon les versions, et la transmission repose sur une boîte manuelle 4 rapports ou automatique 4 rapports, avec un développement coûtant entre 25 et 35 millions de marks pour intégrer le premier V8 de la marque dans une berline.

La suspension pneumatique est standard sur la 300 SEL, avec une suspension avant à doubles triangles superposés et barre stabilisatrice, et une arrière à essieu oscillant avec ressorts hélicoïdaux, offrant un équilibre entre confort et dynamisme. Une colonne de direction télescopique améliore la sécurité passive, et les freins à disque ventilés aux quatre roues garantissent une puissance de freinage exceptionnelle, avec un système hydraulique à double circuit dès 1968. La direction assistée hydraulique devient disponible en option. Les équipements intérieurs incluent une sellerie en cuir ou tissu de luxe (disponible en huit coloris), un tableau de bord rembourré avec inserts en bois (noyer ou zebrano), des vitres électriques en option dès 1967, une climatisation manuelle disponible dès 1968 et un toit ouvrant électrique en option sur les modèles haut de gamme.

Face à la BMW 3.0S (3,0 L, 180 ch, 185 km/h, consommation de 14 L/100 km) ou la Jaguar XJ6 (4,2 L, 245 ch, 190 km/h, 0 à 100 km/h en 9 secondes), la W108 se distingue par sa puissance et son raffinement, avec un prix de départ à 20 000 marks, soit environ 55 000 € actuels ajustés. Environ 383 000 unités sont produites avec la W109, dont 252 000 berlines 250 S/280 S/280 SE et 6 700 unités de la 300 SEL 6.3. Aucune version longue explicite n’est proposée, mais la 300 SEL offre un empattement légèrement accru (2,85 m contre 2,75 m) pour un confort optimisé à l’arrière.

W109 (1965-1972) : Pinacle du confort

Dévoilée en 1965 parallèlement à la W108, la W109 s’adresse à une clientèle fortunée recherchant un confort absolu dans un marché du luxe en pleine croissance, avec des finitions somptueuses et une conception optimisée sous la direction de Paul Bracq, visant à établir une nouvelle référence en matière de berlines haut de gamme.

Longue de 5,00 m grâce à un empattement allongé de 2,85 m, la W109 partage les moteurs de la W108, du six-cylindres 3,0 litres (170 ch à 5 400 tr/min, vitesse maximale de 185 km/h, 0 à 100 km/h en 11 secondes) au V8 6,3 litres (250 ch à 4 000 tr/min, 205 km/h, 0 à 100 km/h en 6,5 secondes). La consommation atteint 16 L/100 km sur le V8, avec un réservoir de 82 litres pour une autonomie d’environ 500 km. Le poids grimpe à 1 850 kg en raison des équipements luxueux, et la transmission propose une boîte automatique 4 rapports de série, avec un surcoût de développement estimé à 5-10 millions de marks pour cette version premium.

La suspension pneumatique est standard sur tous les modèles, avec une suspension avant à doubles triangles superposés et une arrière à essieu oscillant, toutes deux équipées de ressorts pneumatiques réglables pour une douceur de conduite exceptionnelle, même sur longues distances. Les freins à disque ventilés aux quatre roues avec double circuit hydraulique et une colonne de direction télescopique renforcent la sécurité, tandis que la direction assistée hydraulique améliore la maniabilité. Les intérieurs offrent une sellerie en cuir pleine fleur (disponible en neuf coloris), des inserts en bois massif (noyer, zebrano ou ébène), des sièges arrière inclinables en option dès 1967, une climatisation manuelle dès 1969 et un toit ouvrant électrique de série sur les versions V8, complétés par des tapis en laine épaisse et des repose-pieds arrière.

Face à la Rolls-Royce Silver Shadow (6,2 L, 200 ch, 185 km/h, consommation de 20 L/100 km), la W109 propose une alternative technologique plus accessible à un prix d’environ 25 000 marks, soit 70 000 € actuels ajustés. Environ 27 000 unités sont produites, dont 9 500 berlines 300 SEL et 2 800 unités avec le V8 6,3 litres. Cette longueur accrue en fait une version « L » implicite, avec un espace arrière généreux et un confort optimisé pour les longs trajets, rivalisant avec les limousines de l’époque.

W116 (1972-1980) : Première S officielle

Lancée en 1972, la W116 officialise le nom Classe S avec une silhouette carrée et robuste signée Friedrich Geiger, visant à asseoir Mercedes comme leader incontesté du luxe automobile face à une concurrence croissante de BMW et Audi, dans un marché des années 1970 où la sécurité devient une priorité croissante.

Longue de 4,96 m (5,06 m pour la SEL avec un empattement de 2,86 m), la W116 propose une gamme variée de moteurs : un six-cylindres 2,8 litres (160 ch à 5 500 tr/min, vitesse maximale de 190 km/h, 0 à 100 km/h en 11 secondes), un V8 6,9 litres (286 ch à 4 250 tr/min, 225 km/h, 0 à 100 km/h en 7 secondes), et un turbo-diesel 3,0 litres (125 ch à 4 000 tr/min, 165 km/h, 0 à 100 km/h en 15 secondes) dès 1978 pour le marché américain. La consommation oscille entre 12 et 18 L/100 km, avec un réservoir de 96 litres offrant une autonomie de 500 à 700 km. Le poids varie de 1 700 à 1 950 kg, et la transmission repose sur une boîte automatique 4 rapports, avec un développement coûtant 50 à 60 millions de marks, axé sur la sécurité et la robustesse.

L’ABS est introduit en 1978 comme première mondiale sur une voiture de série, avec une suspension avant à doubles triangles superposés et barre stabilisatrice, et une arrière à bras obliques avec ressorts hélicoïdaux, disponible en version hydropneumatique sur les modèles V8 pour un confort accru. Une cellule de survie renforcée avec poutres latérales, un réservoir sécurisé au-dessus de l’essieu et des freins à disque ventilés aux quatre roues avec double circuit hydraulique assurent une sécurité optimale. La direction assistée hydraulique est précise, et la structure offre une rigidité torsionnelle améliorée de 20 % par rapport à la W108. Les équipements incluent une sellerie en cuir ou velours de luxe (disponible en sept coloris), des inserts en bois précieux (noyer ou zebrano), une climatisation automatique en option dès 1975, des vitres électriques de série sur les SEL, des sièges chauffants en option dès 1977 et un régulateur de vitesse mécanique.

Face à la BMW 7 Series E23 (3,5 L, 217 ch, 205 km/h, consommation de 14 L/100 km) ou la Jaguar XJ (4,2 L, 245 ch, 190 km/h), la W116 domine par ses avancées sécuritaires et son prestige, avec un prix de départ à 30 000 marks, soit environ 80 000 € actuels ajustés. Environ 473 000 unités sont produites, dont 300 000 berlines standard et 150 000 SEL. La version longue SEL, avec un empattement accru de 10 cm, offre un espace arrière spacieux et un confort optimisé pour les trajets prolongés, répondant aux besoins des diplomates et industriels.

W126 (1979-1991) : Summum du classicisme

Lancée en 1979 dans une ère de luxe ostentatoire, la W126, conçue par Bruno Sacco, incarne le summum du design classique avec un coefficient aérodynamique de 0,36, marquant un tournant dans l’histoire de Mercedes-Benz en combinant élégance intemporelle, efficacité énergétique et innovations sécuritaires majeures pour dominer les années 1980.

Longue de 4,99 m (5,14 m pour la SEL avec un empattement de 2,93 m), la W126 offre une gamme de moteurs étendue : un six-cylindres 2,6 litres (160 ch à 5 800 tr/min, vitesse maximale de 200 km/h, 0 à 100 km/h en 10 secondes), un V8 5,6 litres (296 ch à 4 500 tr/min, 250 km/h, 0 à 100 km/h en 7 secondes), et un diesel 3,0 litres turbo (150 ch à 4 350 tr/min, 175 km/h, 0 à 100 km/h en 13 secondes) dès 1985. La consommation varie de 11 à 17 L/100 km, avec un réservoir de 90 litres pour une autonomie de 500 à 700 km. Le poids oscille entre 1 650 et 1 900 kg, et la transmission repose sur une boîte automatique 4 rapports avec injection électronique Bosch KE-Jetronic, avec un développement coûtant entre 70 et 80 millions de marks.

L’airbag conducteur est introduit en 1981 comme première européenne, suivi des prétensionneurs de ceintures en 1981 et du contrôle de traction ASD en 1985 pour les modèles V8. La suspension avant à doubles triangles superposés et arrière à bras obliques est disponible en version hydropneumatique sur les SEL, offrant une stabilité remarquable à haute vitesse. Les freins à disque ventilés aux quatre roues avec ABS (standard dès 1986) et une direction assistée hydraulique avec réglage en hauteur améliorent la sécurité et la maniabilité. La carrosserie utilise des aciers à haute résistance, réduisant le poids tout en augmentant la rigidité de 25 % par rapport à la W116. Les équipements incluent une sellerie en cuir haut de gamme (disponible en 10 coloris), des inserts en bois précieux (noyer, zebrano ou palissandre), une climatisation automatique de série dès 1983, des sièges électriques à mémoire en option dès 1984, des vitres teintées, un toit ouvrant électrique et un système audio Becker avec 8 haut-parleurs en option.

Face à la BMW 7 Series E32 (3,5 L, 220 ch, 230 km/h, consommation de 12 L/100 km) ou l’Audi V8 (3,6 L, 250 ch, 235 km/h), la W126 excelle par sa fiabilité et son prestige, avec un prix de départ à 35 000 marks, soit environ 90 000 € actuels ajustés. Environ 818 000 unités sont produites, dont 600 000 berlines standard et 200 000 SEL, ce qui en fait la Classe S la plus vendue à ce jour. La version longue SEL, avec un empattement accru de 14 cm, offre un espace arrière luxueux avec des repose-pieds réglables et des rideaux de vitre en option, répondant aux attentes d’une clientèle haut de gamme privilégiant le confort sur longs trajets.

W140 (1991-1998) : Titanesque

Lancée en 1991 sous la direction de Bruno Sacco, la W140, surnommée « la cathédrale » en Allemagne pour sa taille imposante, marque l’entrée de Mercedes-Benz dans une ère de gigantisme technologique, répondant à une course effrénée à l’innovation dans les années 1990 avec des avancées sécuritaires et un luxe sans précédent.

Longue de 5,11 m (5,21 m pour la SEL avec un empattement de 3,04 m), la W140 propose une gamme de moteurs variée : un six-cylindres diesel 3,2 litres (150 ch à 4 600 tr/min, vitesse maximale de 185 km/h, 0 à 100 km/h en 12 secondes), un V8 5,0 litres (326 ch à 5 700 tr/min, 250 km/h, 0 à 100 km/h en 7 secondes), et un V12 6,0 litres (408 ch à 5 200 tr/min, 250 km/h, 0 à 100 km/h en 6 secondes). La consommation varie de 10 à 18 L/100 km, avec un réservoir de 100 litres offrant une autonomie de 550 à 800 km. Le poids oscille entre 1 900 et 2 200 kg, et la transmission repose sur une boîte automatique 5 rapports avec gestion électronique, avec un développement coûtant environ 1,5 milliard de marks, un record reflétant son ambition technologique.

L’ESP est lancé en 1995 comme première mondiale sur une berline, avec le freinage d’urgence BAS, une suspension hydropneumatique adaptative avec réglage en hauteur, et des freins à disque ventilés aux quatre roues avec ABS optimisé. La suspension avant à doubles triangles et arrière à cinq bras offre une stabilité exceptionnelle, tandis que la direction assistée hydraulique avec capteur de vitesse ajuste la fermeté. La carrosserie intègre une cellule de survie renforcée avec 30 % d’aciers à ultra-haute résistance, et un double vitrage anti-bruit réduit les nuisances sonores de 10 dB par rapport à la W126. Les équipements incluent une sellerie en cuir pleine fleur (disponible en 12 coloris), des inserts en bois massif (noyer, érable ou zebrano), une climatisation automatique bizone avec filtres à charbon actif, des sièges électriques à mémoire avec ventilation/chauffage en option dès 1994, un toit ouvrant électrique panoramique, un système audio Bose avec 12 haut-parleurs, et un téléphone intégré en option dès 1992.

Face au Lexus LS400 (4,0 L, 250 ch, 240 km/h, consommation de 12 L/100 km) ou à la BMW 7 Series E38 (4,4 L, 286 ch, 250 km/h), la W140 domine par ses avancées technologiques et son luxe, avec un prix de départ à 80 000 marks, soit environ 120 000 € actuels ajustés. Environ 432 000 unités sont produites, dont 300 000 berlines standard et 100 000 SEL. La version longue SEL, avec un empattement accru de 10 cm, offre un espace arrière somptueux avec des sièges inclinables, des tablettes rabattables et des rideaux électriques, répondant aux besoins d’une clientèle recherchant une limousine technologique et confortable.

W220 (1998-2005) : Transition

Lancée en 1998 sous la direction de Steve Mattin, la W220 marque une transition vers un design moderne avec des lignes fluides et une approche plus légère après la monumentalité du W140, répondant à une demande croissante pour des berlines luxueuses mais dynamiques dans un marché automobile des années 2000 tourné vers l’efficacité et la technologie.

Longue de 5,03 m (5,16 m pour la SEL avec un empattement de 3,08 m), la W220 propose une gamme de moteurs étendue : un six-cylindres 3,2 litres (224 ch à 5 600 tr/min, vitesse maximale de 240 km/h, 0 à 100 km/h en 8 secondes), un V8 5,0 litres (306 ch à 5 600 tr/min, 250 km/h, 0 à 100 km/h en 6,5 secondes), et un V12 5,8 litres compresseur (493 ch à 5 000 tr/min, 250 km/h, 0 à 100 km/h en 5 secondes). La consommation varie de 10 à 17 L/100 km, avec un réservoir de 88 litres offrant une autonomie de 500 à 800 km. Le poids oscille entre 1 800 et 2 100 kg, et la transmission repose sur une boîte automatique 5 rapports avec technologie de coupure de cylindres sur les V8 et V12 pour réduire la consommation, avec un développement coûtant environ 800 millions de dollars.

Le régulateur de distance Distronic basé sur un radar (premier système adaptatif au monde), la suspension active Airmatic avec réglage en hauteur et huit airbags (avant, latéraux, rideaux) redéfinissent la sécurité et la conduite. La suspension avant à doubles triangles superposés et arrière multibras à cinq points utilise des amortisseurs adaptatifs pilotés électroniquement, offrant un équilibre entre confort et dynamisme, tandis que les freins à disque ventilés avec ABS et BAS assurent une puissance de freinage optimale, avec des étriers à quatre pistons sur les versions V12. La carrosserie intègre 40 % d’aluminium pour réduire le poids de 300 kg par rapport à la W140, et un Cx de 0,29 améliore l’aérodynamisme. Les équipements incluent une sellerie en cuir semi-aniline (disponible en 10 coloris), des inserts en bois précieux (noyer, érable ou aluminium brossé), une climatisation automatique bizone avec capteurs solaires, des sièges électriques à mémoire avec ventilation/chauffage en option dès 2002, un toit ouvrant panoramique électrique, un système multimédia Comand avec écran de 6,5 pouces et navigation GPS, un système audio Harman Kardon avec 10 haut-parleurs, et un démarrage sans clé Keyless-Go en option dès 2003.

Face à la BMW 7 Series E65 (4,4 L, 333 ch, 250 km/h, consommation de 11 L/100 km) ou l’Audi A8 (4,2 L, 310 ch, 250 km/h), la W220 brille par sa modernité et sa fiabilité, avec un prix de départ à 60 000 €. Environ 485 000 unités sont produites, dont 350 000 berlines standard et 120 000 SEL. La version longue SEL, avec un empattement accru de 13 cm, offre un espace arrière luxueux avec des sièges inclinables à réglage électrique, des rideaux électriques, des tablettes arrière et un système de divertissement avec écrans intégrés aux appuie-têtes en option dès 2004, répondant aux attentes d’une clientèle recherchant une berline sophistiquée et confortable pour les longs trajets.

W221 (2005-2013) : Luxe futuriste

Lancée en 2005 sous la direction de Gorden Wagener, la W221 fusionne luxe et technologie avec une présence imposante et un design futuriste, répondant aux exigences d’un marché automobile des années 2000 où la fusion entre confort, performance et innovations high-tech devient incontournable, tout en intégrant les premières avancées vers l’hybridation.

Longue de 5,07 m (5,21 m pour la SEL avec un empattement de 3,16 m), la W221 offre une gamme de moteurs diversifiée : un diesel quatre-cylindres 2,1 litres (235 ch à 3 600 tr/min, vitesse maximale de 240 km/h, 0 à 100 km/h en 7,5 secondes), un V8 5,5 litres (388 ch à 6 000 tr/min, 250 km/h, 0 à 100 km/h en 5,5 secondes), un V12 biturbo 6,0 litres (621 ch à 4 800 tr/min, 250 km/h, 0 à 100 km/h en 4,5 secondes), et une hybride S400 (299 ch combinés, 240 km/h, 0 à 100 km/h en 7 secondes) dès 2009. La consommation varie de 9 à 15 L/100 km (7,9 L/100 km pour l’hybride), avec un réservoir de 90 litres offrant une autonomie de 600 à 900 km. Le poids oscille entre 1 900 et 2 300 kg, et la transmission repose sur une boîte automatique 7 rapports 7G-Tronic avec mode manuel, avec un développement coûtant environ 1 milliard d’euros.

La vision nocturne infrarouge avec écran dédié, le système Pre-Safe anticipant les collisions (ajustement des sièges et ceintures), et un régulateur actif Distronic Plus avec fonction stop-and-go placent la sécurité au sommet. La suspension Airmatic adaptative avec réglage en trois modes (confort, sport, manuel) repose sur une architecture avant à doubles triangles et arrière multibras à cinq points, avec des amortisseurs pilotés électroniquement pour une tenue de route optimale. Les freins à disque ventilés avec ABS, BAS et disques en céramique en option sur les versions AMG assurent une réactivité exceptionnelle, avec des étriers à six pistons sur le V12. La carrosserie utilise 50 % d’aluminium et un Cx de 0,26, améliorant l’efficacité énergétique. Les équipements incluent une sellerie en cuir semi-aniline (disponible en 12 coloris), des inserts en bois précieux ou carbone (noyer, peuplier, piano laqué), une climatisation quadrizone avec capteurs de qualité d’air, des sièges massants avec ventilation/chauffage et 14 coussins pneumatiques réglables, un toit ouvrant panoramique électrique, un système multimédia Comand avec écran de 8 pouces et navigation 3D, un système audio Harman Kardon avec 14 haut-parleurs, un éclairage d’ambiance à LED personnalisable en sept couleurs dès 2008, et un démarrage sans clé Keyless-Go de série sur les versions haut de gamme.

Face à la BMW 7 Series F01 (4,4 L, 407 ch, 250 km/h, consommation de 11 L/100 km) ou au Lexus LS (4,6 L, 380 ch, 250 km/h), la W221 domine par sa technologie avancée et son luxe, avec un prix de départ à 70 000 €. Environ 516 000 unités sont produites, dont 400 000 berlines standard et 100 000 SEL. La version longue SEL, avec un empattement accru de 14 cm, offre un espace arrière somptueux avec des sièges inclinables à réglage électrique, des tablettes arrière escamotables, des écrans de divertissement de 8 pouces intégrés aux appuie-têtes, des rideaux électriques, et un système de massage à six programmes, répondant aux besoins d’une clientèle recherchant une berline futuriste et confortable pour les déplacements longue distance.

W222 (2013-2020) : Vers l’autonomie

Lancée en 2013 sous la direction de Robert Lešnik, la W222 incarne la transition vers la conduite autonome avec un design sculpté, des phares full LED et une allure high-tech, répondant à l’essor des technologies autonomes et connectées dans les années 2010, tout en intégrant des motorisations hybrides rechargeables pour anticiper les normes environnementales.

Longue de 5,11 m (5,25 m pour la SEL avec un empattement de 3,16 m), la W222 propose une gamme de moteurs complète : un diesel quatre-cylindres 2,1 litres (258 ch à 3 600 tr/min, vitesse maximale de 245 km/h, 0 à 100 km/h en 6,8 secondes), un V8 biturbo 4,7 litres (455 ch à 5 250 tr/min, 250 km/h, 0 à 100 km/h en 4,8 secondes), un V12 6,0 litres (630 ch à 4 800 tr/min, 250 km/h, 0 à 100 km/h en 4,3 secondes), et un hybride plug-in S500e (442 ch combinés, 250 km/h, 0 à 100 km/h en 5,2 secondes, autonomie électrique de 33 km). La consommation varie de 8 à 14 L/100 km (5,5 L/100 km pour l’hybride), avec un réservoir de 80 litres (plus 8 litres pour l’hybride) offrant une autonomie de 600 à 1 000 km. Le poids oscille entre 1 950 et 2 350 kg, et la transmission repose sur une boîte automatique 9 rapports 9G-Tronic avec mode manuel, avec un développement coûtant plus de 1,2 milliard d’euros.

La conduite semi-autonome niveau 2 avec assistance au maintien de voie et régulateur adaptatif Distronic Plus, les phares LED intelligents à 84 diodes avec gestion adaptative, et la détection de piétons avec freinage automatique repoussent les limites technologiques. La suspension Airmatic avec contrôle actif et quatre modes (confort, sport, curve, individuel) repose sur une architecture avant à doubles triangles et arrière multibras à cinq points, avec des amortisseurs pneumatiques pilotés et une correction d’assiette automatique. Les freins à disque ventilés avec ABS, BAS et disques en céramique en option sur les AMG offrent une puissance exceptionnelle, avec des étriers à huit pistons sur le V12. La carrosserie utilise 60 % d’aluminium et un Cx de 0,24, améliorant l’efficacité énergétique de 15 % par rapport à la W221. Les équipements incluent une sellerie en cuir Nappa perforé (disponible en 15 coloris), des inserts en bois précieux, métal ou carbone (noyer, frêne, aluminium brossé), une climatisation quadrizone avec ioniseur d’air, des sièges massants avec ventilation/chauffage et 19 coussins pneumatiques, un toit ouvrant panoramique électrique avec fonction Magic Sky (opacité réglable), deux écrans OLED de 12,3 pouces pour le tableau de bord et l’infodivertissement avec navigation 3D, un système audio Burmester avec 24 haut-parleurs et 1 540 watts, un éclairage d’ambiance à 64 couleurs, un affichage tête haute en option dès 2015, et un système de parfum d’ambiance intégré.

Face à la Tesla Model S (670 ch, 322 km/h, autonomie électrique de 600 km) ou la BMW 7 Series G11 (4,4 L, 450 ch, 250 km/h, consommation de 10 L/100 km), la W222 excelle par son raffinement et son avance technologique, avec un prix de départ à 85 000 €. Plus de 500 000 unités sont produites, dont 350 000 berlines standard et 150 000 SEL. La version longue SEL, avec un empattement accru de 14 cm, offre un espace arrière luxueux avec des sièges inclinables à réglage électrique et mémoire, des tablettes arrière escamotables avec chargeurs sans fil, des écrans de divertissement de 10 pouces intégrés aux appuie-têtes, des rideaux électriques à commande vocale, un système de massage à huit programmes avec fonction chaleur, et un mini-réfrigérateur en option, répondant aux attentes d’une clientèle recherchant une berline autonome et sophistiquée pour les trajets longue distance.

W223 (2020-aujourd’hui) : Avenir roulant

Lancée en 2020 sous la direction de Gorden Wagener, la W223 redéfinit le luxe automobile avec des lignes épurées, un intérieur digitalisé et une technologie autonome de pointe, répondant aux défis d’un monde post-pandémique où la mobilité durable, la connectivité et la sécurité absolue deviennent essentielles, tout en intégrant des motorisations hybrides avancées et des systèmes autonomes révolutionnaires.

Longue de 5,18 m (5,29 m pour la SEL avec un empattement de 3,21 m), la W223 propose une gamme de moteurs sophistiquée : un diesel six-cylindres 3,0 litres (286 ch à 3 600 tr/min, vitesse maximale de 250 km/h, 0 à 100 km/h en 6,2 secondes), un V8 biturbo 4,0 litres (503 ch à 5 500 tr/min, 250 km/h, 0 à 100 km/h en 4,5 secondes), et un hybride plug-in S580e (510 ch combinés, 250 km/h, 0 à 100 km/h en 5 secondes, autonomie électrique de 100 km). La consommation varie de 7 à 13 L/100 km (2,5 L/100 km pour l’hybride en mode mixte), avec un réservoir de 76 litres (plus 22 kWh de batterie pour l’hybride) offrant une autonomie totale de 800 à 1 200 km. Le poids oscille entre 2 000 et 2 400 kg, et la transmission repose sur une boîte automatique 9 rapports 9G-Tronic avec hybridation légère 48V sur les moteurs thermiques, avec un développement coûtant environ 1,5 milliard d’euros.

L’autonomie niveau 3 (conduite sans intervention humaine dans certaines conditions), la direction arrière à 10° réduisant le rayon de braquage à 11 m, et les airbags arrière (première mondiale) redéfinissent la sécurité et la maniabilité. La suspension Airmatic avec contrôle actif et cinq modes (confort, sport, curve, eco, individuel) repose sur une architecture avant à doubles triangles et arrière multibras à cinq points, avec des amortisseurs pneumatiques adaptatifs et une correction d’assiette en temps réel. Les freins à disque ventilés avec ABS, BAS et disques en céramique en option sur les versions AMG offrent une puissance exceptionnelle, avec des étriers à huit pistons sur le V8. La carrosserie utilise 65 % d’aluminium et un Cx de 0,22 (record pour une berline de série), améliorant l’efficacité énergétique de 20 % par rapport à la W222. Les équipements incluent une sellerie en cuir Nappa perforé (disponible en 18 coloris), des inserts en bois précieux, métal ou fibre de carbone (noyer, frêne, aluminium brossé), une climatisation quinquazone avec ioniseur et filtres HEPA, des sièges massants avec ventilation/chauffage et 19 coussins pneumatiques à 10 programmes, un toit ouvrant panoramique électrique avec Magic Sky, un écran MBUX central de 12,8 pouces OLED avec commande vocale avancée, deux écrans arrière de 11,6 pouces pour le divertissement, un tableau de bord numérique 3D de 12,3 pouces, un affichage tête haute avec réalité augmentée, un système audio Burmester 4D avec 31 haut-parleurs et 1 750 watts, un éclairage d’ambiance à 263 LED avec 64 couleurs, un système de parfum actif avec huit fragrances, et une caméra 360° avec vision nocturne améliorée.

Aux Tesla Model S Plaid (1 020 ch, 322 km/h, autonomie électrique de 628 km) et BMW i7 (544 ch, 240 km/h, autonomie électrique de 600 km), la W223, pas encore full electric, répond par son luxe et ses innovations, avec un prix de départ à 95 000 €. Plus de 200 000 unités ont été produites à mars 2025, dont 140 000 berlines standard et 60 000 SEL, avec une croissance continue. La version longue SEL, avec un empattement accru de 11 cm, offre un espace arrière somptueux avec des sièges inclinables à réglage électrique et mémoire, des tablettes arrière tactiles escamotables avec chargeurs sans fil, des écrans de divertissement de 11,6 pouces avec streaming intégré, des rideaux électriques à commande gestuelle, un système de massage à 12 programmes avec pierres chaudes, un mini-réfrigérateur de 10 litres, et un système de réduction sonore active avec annulation de phase, répondant aux attentes d’une clientèle recherchant une berline autonome, durable et ultra-luxueuse pour les trajets professionnels ou personnels.

Un héritage monumental

De la W187 à la W223, la Classe S a vendu plus de 4 millions d’unités depuis 1972, introduisant des innovations majeures et dominant le luxe automobile en 2025.